lundi 19 juin 2023

LA PRIERE DANS LA VIE DE NOTRE SEIGNEUR 3/3

 

« Le chrétien biblique »

 LA VOLONTÉ DU PÈRE

Ce même chapitre de Luc révèle la prière de Christ au jardin de Gethsémané. « Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un Jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne... Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre » (versets 41,44). Christ priait pour que la volonté de Dieu se fasse. La signification de la volonté de Dieu n’était pas pour lui ce qu’elle peut être pour nous. Pour lui, cela signifiait la croix à laquelle était attaché son isolement total, son abandon du Père, et son agonie. La volonté du Père signifie pour nous la grâce, l’amour, et toute la gloire qu’il a préparé pour nos vies.

L’exemple du Seigneur à Gethsémané nous enseigne que la prière nous fortifiera pour nous permettre de faire la volonté de Dieu et que cette volonté, nous devons l’accepter à n'importe quel prix. Cependant, combien de Chrétiens se sont détournés de la volonté du Père pour choisir la leur. Bien que la volonté du Père ne soit que bénédictions à notre égard, notre nature déchue provoque parfois en nous une lutte tragique, avant que nous puissions l’accepter. Dans ce moment critique de décision, une prière fervente nous permettra d’accepter sa voie avec soumission.

Nous devrions également remarquer de quelle manière Jésus pria dans Jean 17/1 « Après avoir ainsi prié, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie ». Notre Seigneur portait ses regards sur la face de son Père et commençait à prier. Pouvons-nous faire cela ? Notre communion avec le Père est-elle si purifiée que nous ne nous arrêterons pas d’abord à confesser le péché ou nos manquements ? Pouvons-nous porter nos regards sur sa face et commencer à parler de ce que nous avons sur le cœur ?

L’exemple de notre Seigneur ici nous remet en mémoire que lorsque nous venons passer un moment de prière, un moment seuls ensemble, nous devons alors nous assurer que rien ne reste entre nous et Dieu, pas une ombre de péché, rien de charnel, rien d’étranger à son Esprit et que nous chérissons. Il faut que le Seigneur ait pleine liberté d’action en tout temps, de sorte que lorsque nous entrons en sa Présence, nous levions simplement les yeux spirituels et les fixons avec confiance et amour sur sa face bénie.

CHRIST PRIE EN NOUS

Jésus-Christ est le même éternellement. Celui qui priait d’une manière si fervente, aux premières heures du matin, tard le soir, pendant toute la nuit et le faisait, parfois même, au lieu de s’engager dans un autre service pour Dieu, c’est celui qui vit dans nos cœurs. Cette même vie de prière qu’il menait lui-même sur cette terre, il la tient en réserve pour nous. Philippiens 1/21 déclare : « Christ est ma vie ». Si le Seigneur agit en nous, il y aura alors une ressemblance entre sa vie de prière et la nôtre.

Pour rentrer en communion avec lui par notre vie de prière, il faut nous assurer, quand nous prions, que tout péché lui est confessé et abandonné. Le Saint-Esprit nous aide avec une grande fidélité. Quelquefois, comme nous nous mettons à prier, nous sommes conscients d’une faute que nous confessons. Alors le Saint-Esprit, avec douceur, nous met en mémoire un autre péché, et avant la fin de notre prière nous avons reçu une purification par la grâce de Dieu. C’est encore là le but de la prière ; celui de nous purifier et nous sanctifier, aussi bien que celui d’accomplir l’œuvre de Dieu. Nous mettons des obstacles à nos prières et nous nous faisons tort, spirituellement parlant, si nous entrons dans la présence de Dieu et si nous commençons à exposer nos requêtes, sans nous être demandés, auparavant : « Quel est mon état ? Comment l’ai-je affligé ? Dieu est-il content de moi ?»

Le jeune homme riche comprenait qu’il y avait un mal dans sa vie et il vint se faire éprouver par Christ. Le Seigneur lui montra le mal immédiatement : « Il te manque une chose. Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres... Puis viens et suis-moi » (Marc 10/21). Le jeune homme vivait une vie exemplaire, mais parce qu’il y avait un obstacle dans sa vie, il était privé de la meilleure part que Dieu avait pour lui. Le Seigneur nous dit-il : « Oui, tu as gardé mes commandements, mais il te manque une chose ? Donne-moi ce qui te gêne. » Quand nous laisserons le Seigneur agir dans les moindres choses de nos vies aussi bien qu’en toutes choses, alors il n’y aura plus d’obstacle à la prière victorieuse. Nous croîtrons en puissance dans notre service pour Christ, dans notre foi et notre amour envers notre Sauveur bien-aimé. Faisons attention à ce qu’il dit concernant la chose unique qui nous manque.