lundi 25 décembre 2017

Le Trône de Dieu - C.GUIZARD

Prédication audio 
Christophe GUIZARD:


LA VRAI REPENTANCE


Par Charles Haddon Spurgeon

En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance (2 Corinthiens 7:10)
Authentique, l'affliction spirituelle à cause du péché est l'œuvre de l'Esprit de Dieu. La repentance est aussi une fleur de choix pour croître dans le jardin de la nature. Les perles poussent naturellement dans les huîtres, mais la pénitence ne se manifeste jamais chez les pécheurs, excepté lorsque la grâce divine y œuvre. Si tu as une parcelle de haine réelle pour le péché, c'est que Dieu a dû te la donner, car les épines de la nature humaine ne produisent jamais une seule fleur. Ce qui est né de la chair est chair.
La vraie repentance a une référence qui rappelle le Sauveur. Quand nous nous repentons du péché, nous devons avoir un œil sur le péché et un autre sur la croix, et il serait encore préférable de fixer les deux yeux sur Christ et de regarder nos transgressions seulement à la lumière de son amour. La vraie tristesse à cause du péché est éminemment pratique, personne ne peut dire qu'il hait le péché, s'il vit dans le péché.
La repentance nous fait regarder l'horreur du péché, pas seulement en théorie, mais par expérience, comme un enfant qui a touché le feu. Nous serons autant effrayés de ce péché que quelqu'un qui vient d'être agressé et volé est effrayé à la pensée d'un voleur même sur un chemin fréquenté; et nous le fuirons, nous en écartant en toutes choses, pas seulement dans les grandes, mais aussi dans les petites. Aussi bien des petites vipères que des gros serpents.
Le vrai deuil pour le péché nous rendra très jaloux quant à notre propre langue, de peur qu'elle ne dise des paroles mensongères; nous serons très vigilants quant à nos actions quotidiennes, de peur de commettre quelque offense en quoi que ce soit, et chaque soir nous terminerons la journée par de douloureuses confessions de nos manquements, et chaque matin nous nous éveillerons avec d'angoissantes prières, qu'en ce jour Dieu veuille nous tenir debout afin de ne pas pécher contre lui. La sincère repentance est continuelle.
Les croyants se repentent jusqu'au jour de leur mort. Cette descente dans le puits n'est pas intermittente. Toute autre tristesse temporaire produit peu mais cette chère tristesse croît avec notre croissance, et c'est une amertume si douce!

Que nous remercions Dieu pour nous permettre de nous en réjouir et de le supporter jusqu'à ce que nous soyons entrés dans notre repos éternel.

lundi 18 décembre 2017

Le Dessein de Dieu - L'homme lépreux

Prédication audio 
Philippe ROIG:


NOËL : LA NAISSANCE SPIRITUELLE 3/3

par Paul Vandenbrœck (Radio réveil 1978)
Modalités de la naissance spirituelle
Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n'est pas né en toi, tu es perdu. Nous avons pu entrevoir tout à l’heure ce que signifiait cette naissance à la vie spirituelle. Nous venons de comprendre sa nécessité. Reste encore à découvrir comment cela peut se faire, selon les mots mêmes de Nicodème.
Une première condition apparaît d’emblée : il nous faut être persuadés qu’au départ, nous sommes perdus, par nature éloignés de Dieu, sans espérance. «Si Jésus-Christ n’est pas né en toi, tu es perdu» — «Celui qui ne croit pas au Fils de Dieu, la colère de Dieu demeure sur lui» «Le salaire du péché, c’est la mort». Autant d’expressions d’une même réalité, la première du reste que la Bible révèle à propos de l’humanité. Tant que je n’ai pas compris à quel point cela m’affecte, moi; tant que je n’ai pas entrevu la sainteté de Dieu, dont les yeux sont trop purs pour voir le mal; tant que je me dérobe à ce diagnostic que la Bible pose sur ma situation ; tant que je me réfugie dans ma propre justice, je reste un «perdu». J’ai beau avoir été baptisé, avoir confirmé les vœux de mon baptême, m’être marié au temple ou à l’église et pris mes dispositions pour qu’y soient célébrées mes funérailles, si je ne suis pas né à la vie spirituelle, je suis perdu. Telle est la dimension de cette tragédie. Elle a rendu nécessaire la mort atroce de Jésus sur la croix.
Mais encore, comment Jésus-Christ peut-il naître en moi ? Comment puis-je naître de nouveau ? Oui, comment cela peut-il se faire ? Et voici qu’étrangement la question de Nicodème rejoint celle de Marie, en réponse à l’annonciation : «Comment cela peut-il se faire?»
Nous voici au cœur du mystère: «Le Saint-Esprit viendra sur toi». Oh! je sais tout ce que l’imagination blasphématoire introduit ici comme hypothèses et faux-fuyants! «La vertu du Saint-Esprit» est devenue l’expression populaire pour désigner l’incompréhensible. Pourtant, tout ne s’éclaire-t-il pas d’une lumière nouvelle pour peu que nous relisions notre texte du début : «A tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu»? C’est un pouvoir, c’est une puissance qui nous est donnée. Exactement ce que Jésus disait à ses disciples: «Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous».
Naître à la vie spirituelle, recevoir le pouvoir de devenir enfants de Dieu, tout cela finalement ne dépend pas de nous. Ce ne sont pas des efforts sur nous-même qui nous feraient passer par l’expérience de la nouvelle naissance. «Comment un homme déjà âgé pourrait-il naître de nouveau ? Il ne peut pourtant pas rentrer dans le ventre de sa mère et naître une seconde fois».
« A tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, ceux qui sont nés non du sang, ni par la volonté de la chair, ni par la volonté de l’homme, mais de Dieu» ou encore, comme le propose la traduction en français courant : «Ils ne sont pas devenus enfants de Dieu selon la nature humaine, comme on devient enfant d’un père terrestre; c’est Dieu qui a été leur père» (Jean 1:12-13).
Dites-moi, n’est-ce pas exactement ce qui s’est produit pour Jésus? Ce n’est pas selon la nature humaine qu’il est né. Il ne fut pas engendré comme l’enfant d’un père terrestre. C’est Dieu qui a été son Père, le Saint-Esprit venant sur Marie, sa mère.
Incroyable? Mais enfin, si nous croyons en Dieu comme Créateur de tout l’Univers et de ses lois, comment pourrions-nous mettre en doute qu’il choisisse de féconder directement l’une de ses créatures pour accomplir son plan de salut ? E si Dieu a créé toute vie, quelle aberration d’hésiter devant le mystère de la création d’une seule vie, celle de l’homme, Jésus-Christ ? Enfin, est-ce si difficile de recevoir simplement la promesse que Dieu nous fait d’une nouvelle naissance spirituelle? Pourquoi ne lui dirions-nous pas que nous croyons en ses promesses, que nous acceptons l’action de son Saint-Esprit en nous, pour devenir enfants de Dieu à part entière? Alors Noël sera désormais l’anniversaire de notre nouvelle naissance ! Alors chaque Noël qui reviendra nous permettra de nous référer à une expérience spirituelle tout à fait nouvelle.
«Vois-tu, Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu». «Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.» Amen.

lundi 11 décembre 2017

La Vie Après la Mort - Jugement, Couronne, Récompense

Prédication audio 
Philippe ROIG:


NOËL : LA NAISSANCE SPIRITUELLE 2/3

par Paul Vandenbrœck (Radio réveil 1978)
Nécessité de la naissance spirituelle
Et puis, à quoi cela sert-il? Pourquoi compliquer ces choses toutes simples qui se sont passées au premier Noël? C’était pendant l’occupation romaine. Il fallait aller chercher son laisser-passer dans son village d’origine. Un homme, charpentier-maçon de son état, est venu à Bethlehem avec sa jeune femme enceinte. Tous les hôtels affichaient «complet». Et puis voilà que la jeune femme doit accoucher. Cela se passe dans une étable ou dans une grotte. L’enfant est aussitôt couché dans une crèche, une mangeoire pour les moutons. Comme quoi, dans la vie, il faut tirer parti de tout ! Et alors ? Pourquoi tant de paroles, tant de discours, sur cette naissance plutôt banale, après tout ? Il naît des bébés tous les jours dans des taxis, des avions, par surprise en somme, pourquoi pas dans une étable? Et si l’on agrémente l’histoire d’un cortège de bergers, de l’adoration des mages et du «chantez hautbois, résonnez musettes», n’est-ce pas simplement délicieux ? A trop vouloir réfléchir, n’allons-nous pas nous gâter ce plaisir éphémère, mais si délicat d’un Noël poétique?
Nous sommes déjà tellement envahis par la notion de l’utilité des choses, c’est devenu le critère encombrant de toutes les inventions, productions, recherches... «Ça sert à quoi?» Horrible question, préoccupation terre à terre et qui ne vous épargne pas même sur le plan de la foi, avec des slogans comme: «Dieu, pour quoi faire?» Affreux! N’y aurait-il plus que quelques poètes, la tête dans les nuages, ou quelques sculpteurs farfelus qui fassent des choses qui ne servent à rien? Pourquoi ne pas laisser à Noël sa poésie, sa tendresse, sa musique, «l’étable qui sent la paille, l’enfant qui sent le frais, et le chien qui sent le chien», comme le disait Landry?
En réponse à ces questions, je cite à nouveau Silesius : «Vois-tu, Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu». La question n’est pas de savoir si «ça peut servir», si Noël a une certaine utilité ou non. Le problème échappe d’emblée à nos calculs. Ni envolées poétiques, ni calculs bassement matérialistes ne sont de mise ici. C’est une question de vie ou de mort. «S’il n’est pas né en toi, tu es perdu!» «Celui qui ne croit pas au Fils de Dieu, la colère de Dieu demeure sur lui», dit la Bible. Et encore: «C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant!» (Evangile de Jean 3:36, épître aux Hébreux 10:31).
Dites-moi, qui aurait l’outrecuidance de réciter des vers à un homme qui se noie et appelle à l’aide? Qui oserait lui répondre: «Eh oui! Mon ami, être ou ne pas être, c’est toute la question» ? Que faut-il à l’enfant distrait qui joue sur la chaussée: un clown sur le trottoir ou une poigne énergique qui l’y ramène aussitôt? Que demande le malade oppressé: un divertissement musical ou le remède qui le soulage ?

lundi 4 décembre 2017

La Souffrance

Prédication audio 
Philippe ROIG:


NOËL : LA NAISSANCE SPIRITUELLE 1/3

par Paul Vandenbrœck (Radio réveil 1978)
« La Parole était dans le monde (la Parole faite chair: Christ), et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Prologue de l’Evangile selon Jean, ch. 1, versets 10-12).
Ces mots, nous les connaissons bien. Ils font partie de nos lectures bibliques de Noël. Ils nous sont tellement familiers, ils sont tellement liés au décor de la fête, qu’ils ne parviennent plus, ou si peu, à retenir notre attention.
Et chaque fois que revient Noël, c’est la même chose. Une détente de quelques jours, oui, une agréable parenthèse dans la routine: les bons vœux, les retrouvailles en famille, les traditions émouvantes, l’attendrissement de circonstance... Mais la substance de Noël, sa raison d’être en soi, qu’il est difficile d’en faire l’objet de notre réflexion ! Quelques feuillets tournés au calendrier, Noël passe... Noël est passé... Tout rentre dans l’ordre, comme on dit. Mais est-ce vraiment de l’ordre? Noël passe et s’estompe dans les brumes de la mémoire, et son souvenir, ce sera peut-être ceci : «Tiens, cette année-là, on avait fait le réveillon chez un tel.» Ou bien : «C’était le Noël où oncle Henri était venu passer trois jours à la maison.» Ou bien encore: «Oh oui! Je me rappelle, il faisait exceptionnellement doux pour la saison».
Ainsi, Noël, ça se range bien proprement, comme les garnitures du sapin, jusqu’à l’année suivante; et aussitôt, la grisaille quotidienne reprend ses droits. Les «temps modernes» remontent bien vite notre mécanisme d’automates; et nous voilà repartis pour 360 et quelques jours de bons et loyaux services aux dieux «Travail» et «Loisirs» qui se partagent nos faveurs !
Alors, Noël n’aurait-il vraiment servi à rien? Du moins à rien de durable, de permanent? Serait-il possible que Noël puisse me laisser exactement pareil à ce que j’étais hier? Mais si Noël ne change rien en moi, si tout cela me laisse intact, tel que j’étais avant, alors à quoi cet anniversaire peut-il bien servir?
Un chrétien du XVIIe siècle faisait déjà la même réflexion. Angélus Silesius, c’était son nom, disait: «Vois-tu, Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu».
Ainsi donc, il faut que quelque chose se passe en moi, dans mon être intérieur; il faut que l’événement de Noël se produise dans ma vie pour que Noël ait son sens... Oui voilà ce qui peut faire toute la différence! Il faut que je sois directement et personnellement concerné...
Mais encore, que peut bien signifier, pratiquement, concrètement, cette ahurissante perspective? Comment Jésus-Christ pourrait-il naître en moi?
Ah! c’est étonnant, cela: les mystères de la foi sont liés aux mystères de la vie! La naissance physique a ses pendants au niveau de la vie spirituelle: Il faut que vous naissiez de nouveau, disait Jésus au vieux Nicodème. Silesius y fait écho: Jésus-Christ pourrait naître 1000fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu! Et l’apôtre Paul, lui, voit les choses de même, mais sous un angle différent. Il dit: Vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Il dit aussi : Désormais, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi.
La naissance, la vie, la mort, tels sont les jalons fondamentaux de l’expérience existentielle. Il n’en va pas autrement pour l’expérience de la foi. Sous quelque forme qu’elle s’exprime, c’est la condition sine-qua-non pour que quelque chose se passe: «Je dois naître de nouveau... Il faut que Jésus-Christ naisse en moi, qu’il soit formé en moi, pour qu’il croisse et que je diminue... Il faut que ma vie soit cachée avec le Christ en Dieu et qu’ainsi Christ soit ma vie!»

Finalement, c’est toujours la même affirmation, quelles que puissent être les nuances, et je me prends à penser, sur le même ton que Nicodème: «Comment un homme déjà âgé peut-il naître de nouveau?»